Un piteux recul

6 mars 2007 par - Weblog

Après avoir annoncé sa décision unilatérale de baisser de 18% le prix de référence des entrées correspondant à l'utilisation des cartes d'accès illimité le groupe UGC a été contraint par les pouvoirs publics de faire piteusement machine arrière et de maintenir la rémunération des auteurs,producteurs et distributeurs à son niveau actuel.

Ce recul ne lèse toutefois pas vraiment UGC qui évite ainsi d'avoir à augmenter le revenu de la part film, alors que le prix des cartes, acquitté par le public, a augmenté de 20%.

Cette lamentable affaire aura mis en lumière l'évanescence de la Fédération Nationale des Distributeurs de films qui depuis qu'elle est passée sous la coupe des grands circuits d'exploitants est incapable de défendre, conformément à sa mission, les films et la pusillanimité de la plupart des organisations professionnelles du cinéma inaptes à protéger les intérêts de la création française.

Le plus amusant est tout de même qu'UGC ait hypocritement demandé aux pouvoirs publics une réflexion générale sur la distribution des films, en vue de supprimer certaines distorsions de concurrence, illustrant ainsi la fable du pompier pyromane.

Pour l'avenir , il est évident que le gouvernement devra proposer au Parlement une amélioration de la réglementation du système de cartes à entrées illimitées en vue de mettre fin à l'opacité du fonctionnement actuel de ce mode de commercialisation et préserver les créateurs d'un nouveau diktat des groupes qui contrôlent l'exploitation cinématographique.

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