Tapis rouge

2 mars 2009 par - audiovisuel, économie numérique

Après plusieurs mois de tergiversations les exploitants de salles de cinéma ont enfin compris qu'il était temps de bouger sur la chronologie des médias et de raccourcir les délais d'exploitation des films en DVD et en vidéo à la demande.

Il est vrai qu'en la matière nécessité fait loi et que la perspective du vote par le Parlement d'amendements sanctionnant leur immobilisme avait de quoi faire réfléchir.

Une réflexion qui devrait conduire l'ensemble des professionnels à trouver rapidement le bon équilibre entre l'indispensable protection non pas des salles, mais de la vie des films en salles et la mise en place d'une offre légale attractive contrepartie légitime des mesures de pédagogie inscrites dans la loi "Création et internet"

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Commentaires (15)

 

  1. ikariya dit :

    Il faudra m’expliquer ce qu’à de pégdagogique le fait de filtrer le net par liste noires ou blanches, sans aucune base judiciaire. C’est tout simplement de la censure tout ça pour défendre votre petit pré carré.

    Malheureusement, tout borné que vous êtes vous vous raccrochez à une chimère et vous aurez tôt fait de vous rendre compte que non seulement ce système sera inefficace mais en plus il contribuera a monter un peu plus le public contre vous et poussera l’internaute lambda vers la culture de la dissimulation et du cryptage.

    N’oublions pas de bonnes campagnes de boycott qui seront assurément lancées et suivies et vous aurez tout gagné.

    Alors c’est sur qu’il faut revoir la chronologie des médias mais ça aurait du être fait il y a au moins 10 ans ! Aux USA ou ailleurs les DVD sortaient moins de 3 mois après les sorties en salles et on ne peut pas dire que le cinéma américain soit mort. Expliquez donc aussi aux gens pourquoi ils peuvent prendre des cartes d’abonnement aux cinéma pour un forfait mensuel et que c’est impossible sur le net …

    A force de trop vouloir profiter d’un régime protecteur assuré par l’état vous avez refusé tout changement et maintenant vous être prèts à faire censurer le dernier espace d’expression libre simplement pour continuer à maintenir votre petit business.

    M. Rogard, habituellement je trouve que vous avez une certaine lucidité sur l’état des choses comparé aux délires paranoïaques de P. Negere et autres SNEP, mais si vous misez votre salut sur cette loi complètement archaïque je me fais du soucis pour vous !

  2. redrum dit :

    L’auteur de ce weblog a toujours défendu des usines à gaz juridiques (souvenez vous de la garantie cartes illimitées au profit des « petits exploitants ») pour préserver les intérêts d’une industrie qui vit effectivement trop sur les subsides et qui n’a pas su créer en son sein suffisamment de marges de manoeuvre pour faire évoluer par eux mêmes leurs marges financières (développement de la VOD, chronologie des médias souple, offres diversifiées).

    Au surplus, la profession doit savoir faire le ménage chez elle avant de s’en prendre aux internautes avec des armes d’un autre âge dont on verra si elles résisteront au Conseil constitutionnel et surtout à la CEDH!!!

    Pourquoi une systématisation du forfait au détriment du prix payé par le public qui devrait demeurer la règle dans notre beau pays d’auteurs?
    Pourquoi des stagnations voire des baisses de prix de référence pour les auteurs, pourquoi un laisser aller des distributeurs sur les recettes salles?
    Pourquoi les films mis en ligne proviennent-ils souvent avant leur sortie « d’insiders »?
    Pourquoi une exception pédagogique aussi limitée pour les oeuvres cinématographiques?

    A mettre en valeur systématiquement le rôle trop défensif de notre politique culturelle, on bride également nos auteurs!!!

  3. Anne-Laure dit :

    Peut-être êtes-vous déjà au courant : le 13 mars dans le cadre du festival du film asiatique de Deauville, la ville organise une journée pour évoquer – en présence du public préinscrit – les relations économiques et des spécificités du marché coréen. Outre l’ambassadeur et le maire sont notamment invités Anne-Marie Idrac, le président de la chambre de commerce française à Séoul, le président de LG Electronics France ou le président de Hyundai Merchant Marine France…

  4. Pascal Rogard dit :

    Pour Deauville je suis parfaitement au courant.
    Nous ne sommes pas contre les négociations commerciales avec la Corée mais totalement opposé au fait qu’y soient jointes des négociations sur les échanges culturelles.
    Sur création et internet , il faudra m’indiquer, mais peut-être ai je mal lu la loi, quels articles prévoient un filtrage de l’internet ?
    La réglementation sur les cartes illimitées n’avait pas pour objectif de préserver « une industrie » mais les salles indépendantes indispensables à la vie culturelle.

  5. ikariya dit :

    vous devez sans doute suivre de loin ce dossier alors je vous rafraichis la mémoire sur le filtrage :

    – l’ammendement de patrick ollier, comme par hasard époux du ministre de l’intérieur qui prône le filtrage à tout va :

    http://www.pcinpact.com/actu/news/49540-filtrage-patrick-ollier-fai-suspension.htm

    – La préconisation du filtrage par liste blanche par le CGTI :

    http://www.pcinpact.com/actu/news/49161-wifi-bornes-publiques-portail-blanc.htm

  6. roget millet dit :

    Si si le filtrage est à l’étude! toutes les dépêches en parlait du filtrage hadopi.

    La ministre Albanel a prévu dans son dispositif: pour s’assurer que personne n’utilisera d’accès wi-fi public pour réaliser des contrefaçons, les points d’accès devront offrir un accès filtré limité à une « liste blanche » de sites web autorisés.

    En outre, il y aura aussi un spyware chargé pour ceux qui ne veulent pas être inculpé à tord, ce spyware surveillera et devrait filtrer pour eux.

    Moi, je m’en fou de la liberté des internautes, je serais même de votre côté car c’est bien de vouloir défendre l’exception culturelle française. Mais j’espère que le spyware ne frainera pas les performances matériel des PC, et qu’il sera adpaté aux Stations sous LInux, car je veux pas laisser tomber certains logiciels libre que j’utilise tous les jours.

  7. redrum dit :

    Juste à l’attention du dernier intervenant, cela ne le gênerait pas de recevoir tranquillement chez lui un avertissement voire 2 de l’Hadopi tout simplement parce qu’un petit malin, grâce à un logiciel trouvable très facilement, a décidé de cracker sa ligne wi-fi et de pirater sous son adresse IP plein d’oeuvres audiovisuelles ou musicales ???

    Juste un principe à rappeler « Ceux qui sollicitent expédient, éxécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis (Article 7 de la DDHC de 1789) ».

    L’HADOPI, en expédiant des méls d’avertissement sans avoir au prélalable vérifier si l’internaute avait pu, lui même, être piraté, ressuscite les lettres de cachet de l’Ancien Régime et envoie des ordres arbitraires…

    Nul ne peut être accusé que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites… Si les formes que la loi Création et Internet s’apprête à prescrire sont liberticides, il faut les combattre…

    Dans la loi Création et Internet, on renverse la charge de la preuve; c’est celui dont l’HADOPI présume qu’il pirate qui doit prouver que sa ligne wi fi a été piratée

  8. Pascal Rogard dit :

    Comparer un simple avertissement à une lettre de cachet, c’est mal connaitre l’histoire de France. Vous allez maintenant ressuciter le masque de fer.
    Plus sérieusement le projet de loi ne crée aucune obligation de filtrage, la ministre de la culture a simplement indiqué que l’Hadopi devrait négocier avec les collectivités concernées par les accès Wi-fi.
    Quant au logiciels de sécurisation, ils ont pour but de protéger le titulaire de l’abonnement contre des utilisations illicites faites à partir de sa connexion.

  9. VERAN dit :

    Le débat entre exclusivité et disponibilité des oeuvres d’une part et libre accés (confidentialité) et juste rémunération de l’autre fait de plus en plus rage. Espérons que personne n’avance masqué.

    Que ceux qui défendent avec virulence une liberté de captation tous azimut ne soient pas assujettis aux impératifs des tuyaux et de leurs fabricants. Ou qu’inconsciement ils n’en soient pas les alliés objectifs.

    Que ceux qui défendent (bien) les droits et les revenus des auteurs, ne défendent pas exclusivement la gestion collective et laisse un peu de place dans la reflexion à la possibilité de voir émerger des modes de gestion des droits et des revenus plus directs.

    Sans proposer que microsoft (ou Dailymotion !) devienne gestionnairre des droits et des revenus des auteurs il me semble important de ne pas trop calquer sur un modèle en train de naître un modèle qui date d’une époque où certaines utilisations des oeuvres n’étaient pas traçables.

    Le compromis n’est pas évident à trouver mais les transactions numériques plus facile à tracer posent un problème de contrôle de l’opérateur chargée de gérer les traces.

    Il semble clair (?) que cet opérateur doit être incontestable et ne dois disposer que d’un pouvoir d’alerte et pas de sanction.

  10. ikariya dit :

    un petit lien de plus qui démontre parfaitement que soit vous n’avez rien compris à ce qui se prépare, ce qui dejà est relativement grave car c’est sous votre impulsion, soit vous avez tout compris et vous faites l’autruche, ce qui est encore pire :

    http://www.pcinpact.com/actu/news/49552-outil-securisation-filtrage-hadopi-cgti.htm

    Quand on couple un « outil de sécurisation » dont personne ne sait de quoi il est fait (et qui sera payant), avec un système de filtrage et/ou de labellisation de sites, on aboutit tout simplement au contrôle des in,ternautes les empèchant d’utiliser internet hors des sentiers balisés par le gouvernement.

    J’ose espérer que vous prenez la mesure de ce précédent qui se crée en terme de libertés individuelles !

  11. redrum dit :

    La comparaison avec les lettres de cachet était volontairement provocatrice mais vous ne répondez pas sur le principe… ou si peu car se réfugier contre la prétendue infaillibilité du système de protection des adresses ip relève de la mauvaise foi pure et simple tant il est vrai que les pirateurs le logiciels restent plus efficaces que leurs concepteurs!!!

    Je partage assez l’avis du précédent blogueur et je regrette qu’aucun rapprochement réel ne se soit fait entre représentants des auteurs et les FAI et les constructeurs pour que les auteurs puissent avoir directement accès à une part des revenus d’abonnement.

    En effet, toutes les campagnes publicitaires étant accès sur le téléchargement rapide ou sur les capacités des disques durs, les FAI ne peuvent se réfugier derrière le fait qu’ils ne participent pas au piratage indirectement, et y participant, ils doivent une rétribution aux auteurs et aux ayants droits piratés…

    Au lieu de çà, comme d’habitude en France, on demande aux pouvoirs publics d’élaborer un truc juridique (HADOPI) qui va mettre son nez tant bien que mal dans des sujets sensibles en termes de libertés et de droits fondamentaux (même si je suis conscient que le droit de propriété en fait également partie et doit être protégé!!).

    Je remarque que notre gouvernement se targue de dézinguer des systèmes qui fonctionnent au motif qu’ils n’existent pas à l’étranger mais le même gouvernement se précipite pour mettre en place un système dont on ne sait pas s’il va fonctionner alors que ce système n’existe nulle part à l’étranger!!!

  12. Pascal Rogard dit :

    Le système actuel qui passe par le juge et soumet les internautes à des sanctions pénales repose aussi sur la détection des adresses IP
    La loi création et internet substitue à des sanctions pénales un système pédagogique reposant sur l’avertissement et pouvant conduire en cas de multirécidive avérée à une suspension limitée de l’abonnement. Tout cela in fine sous le contrôle du juge.
    Je ne vois vraiment pas où est le recul en matière de libertés publiques.
    Et en ce qui concerne la propriété intellectuelle et la promotion de la création la France a toujours joué un role moteur. Elle continue

  13. ikariya dit :

    c’est faux, elle ne se substitue pas du tout à la sanction pénale. Que je sache le délit de contrefaçon n’a pas été supprimé du code pénal.

    Deuxième mensonge, rien ne se fait sous le contrôle du juge puisque toute la machine HADOPI a pour seul but de ne pas passer par lui pour éviter les engorgement et envoyer des avertissements à grande échelle.

    De plus vous ommetez de dire que les décisions de sanction de l’hadopi seront uniquement motivée par les demandes des représentants des ayants droits, instituant ainsi une police privée parallèle.

  14. redrum dit :

    Le système prévu ne se substitue pas, il se cumule avec l’ancien article du CPI qui reste effectivement sous le contrôle du juge pénal!!

    LA loi crée une nouvelle obligation qui est sanctionnée par l’HADOPI, cette obligation c’est celle relative au manquement à une obligation de prudence de son accès internet!!

    Votre réponse, simplificatrice à outrance, résume bien une position qui n’est pas objective mais qui reste catégorielle.

  15. Pascal Rogard dit :

    Moderato cantabile . Le défaut de surveillance était déjà prévu par la DADVSI. Vous avez raison il n’y a pas substitution car l’infraction n’est pas la même et peut ne pas concerner les mêmes personnes.

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