Voyage en Transylvanie

27 septembre 2009 par - économie numérique

 

Après l'adoption par le Parlement de la loi "Création et Internet" et sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel , vient le temps de la mise en oeuvre qui seule permettra de départager ceux qui jugent le nouveau dispositif liberticide et au mieux inefficace et ceux dont je suis qui pensent qu'il permettra d'amorcer une migration de la demande de biens culturels vers les offres légales pour peu qu'elles existent et qu'elles soient attractives.

Tous les regards sont donc tournés vers la mission confiée à Patrick Zelnik, Jacques Toubon et Guillaume Cerruti, dont on attend peut-être pas des solutions toutes faites,  mais au moins des pistes de réflexion sérieuses pour rendre compatible la demande du public avec une organisation de l'offre culturelle en ligne sérieusement défaillante.

Coté cinéma, le Parlement a fait son travail en revisitant profondément la chronologie des médias et en abaissant à 4 mois avec possibilités de dérogation le délai de diffusion des films en DVD et VàD, mais cette avancée a été vite dénaturée par un accord professionnel qui vise avant tout à batir un dense réseau de barbelés empêchant de nouvelles offres de concurrencer le système audiovisuel en place.

Cette nouvelle ligne Maginot ne tiendra pas longtemps et la mission Zelnik devrait à tout le moins encourager un droit à l'expérimentation, à la dérogation pour donner à nos créations toutes les chances de bénéficier des opportunités qu'offrent les nouvelles technologies de diffusion.

Elle devra aussi trouver de nouvelles idées pour financer la création en se fondant sur le principe simple qui a présidé à l'élaboration de notre politique en faveur de la création cinématographique et audiovisuelle, faire remonter les ressources de l'aval vers l'amont.

A l'heure où les pratiques de Google , heurtent de plein fouet nos règles de droit d'auteur en vampirisant la création, il n'est que temps d'élaborer de nouvelles normes qui permettent une répartition équitable des fruits de la croissance numérique.

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Commentaires (17)

 

  1. Scorponok dit :

    Oui c’est sur on attend avec impuissance oups impatience le résultat de la commission CJTFMR « comment-justifier-une-taxe-sur-les-FAI-et-les-moteurs-de-recherche » dite mission Zelnik-Toubon-Cerruti (tous pro-HADOPI, comme c’est bizarre). Rassurez-vous on attends rien de cette commission bidon, l’offre légale Française restera pathétique/pitoyable (http://www.bortzmeyer.org/telechargement-legal.html) englué dans la non concurrence à la TV.

    D’ailleurs j’ai une question dans certain pays le streaming est légal, en quoi je commettrais un acte « illégal » en allant sur ces sites (rappel Internet est mondial)?

    • Scorponok dit :

      Pas de réponse à ma 1ere question que v’là déjà la 2eme.

      Depuis l’annonce d’hadopi des milliers d’Internautes disent qu’ils boycottent ou vont boycotter, vous en penser quoi du boycott en représailles à l’hadopi?

  2. Stun dit :

    Google vampirisant la création? (Désolé votre lien n’est pas un site web, mais un site contenant une bouse en flash qui n’est pas normalisée. Je ne peux donc l’ouvrir. Si vous avez un résumé ou une vrai page web a fournir je suis preneur.)

    J’aimerai qu’on m’explique comment… En fournissant des services que les détenteurs de « Droits de la Propriété Intellectuelle Ultime qui leur confrère tout les droits y compris celui de corrompre le dernier espace libre de cette planete » sont incapables d’imaginer? Google est critiquable sur nombre de points… mais voir les mouches voler autour d’un succès technique pour piquer quelques miettes, tels des charognards, me révulse…

    J’espère que mon imagination qui me dicte que l’idée selon laquelle certain industriels souhaiteraient se voir reverser des sommes astronomiques alors qu’il ne sont pas capable de pondre une offre légale potable est loin d’être celle que vous nous présentez en parlant de vampirisme.

    Sinon je vous soutiens de tout mon coeur dans votre lutte contre ses « moines copistes de DVD » qui ne pense qu’a tenter de vendre leur DVD et Blueray plein de mesure de protections in-interopérables.

    Cordialement,

    Stun

    • Scorponok dit :

      C’est de la préparation de terrain en vu de faire « avaler » la taxe sur les FAI et sur les moteurs de recherche (je suis sur que ce sera la seule annonce de la commission Zelnik-Toubon-Cerruti).

  3. Pascal Rogard dit :

    Le streaming est légal s’il est fait avec l’accord des détenteurs de droits et en ce cas vous ne commettez aucune infraction.
    Pour le boycott, je n’ai pas très bien compris ce qu’il concernait.
    Mais si ce boycot reunit autant de personnes que les manifestations anti-hadopi,il passera totalement inaperçu.

    • Scorponok dit :

      Non vous ne répondez pas à ma question je parle bien des sites de streaming que vous estimez illégal en France (Beemotion) mais qui sont légal dans d’autres pays (merci à leur droit à la copie privée pas comme en France ou on juste le droit de payer et rien d’autre). Donc en clair en quoi je commet un acte illégal en regardant un film sur un « Beemotion » étranger?

      Le boycott c’est surtout pour la musique et les films Français (en chute il me semble). Vous ne devriez pas le prendre de si haut mr. moi et ma famille par exemple il va se passer un très long moment avant de donner 1 centime à des artistes ou œuvres Française, et nous sommes nombreux dans ce cas.

  4. Guillaume dit :

    Je ne vois pas ce que vous voulez dire par « A l’heure où les pratiques de Google , heurtent de plein fouet nos règles de droit d’auteur en vampirisant la création ».

    Google est un moteur de recherche, qui fournit des résultats issus de mots-clefs recherchés sur nombre de sites internet.

    En quoi vampirise t’il la création ?

    Ce n’est pas un moteur de recherche de contenu illicite.
    Ce n’est pas un annuaire de sites « pirates ».
    C’est un moteur de recherche !

    Si ce que vous demandez est illicite, il y a des chances qu’il le trouve et c’est normal, les moteurs de recherche doivent être le plus neutre possible vis à vis des contenus.

    Il y a eu nombre de procès contre Google :
    – Certaines sociétés avaient acheté les noms de leurs concurrents pour apparaitre en 1ere place dans la page de recherche, Google n’est pas sensé savoir que ce sont des noms de concurrents, si ? Google est omniscient ?
    – Certaines sociétés n’ont pas apprécié que Google fasse des miniatures dans Google Images, pourtant si Google a accès à ces images c’est que n’importe qui y a accès…
    – Nombres de sociétés de protection et d’ayant droit ont attaqué Youtube après son rachat par Google tout en refusant souvent de payer l’outil de marquage des vidéos afin de prévenir leur réapparition, le beurre et l’argent du beurre …

    La plupart de ces actions n’avaient qu’un seul but : Profiter du capital de Google ! Des vautours …

    Bref, loin de moi l’idée que Google soit tout rose mais force est de reconnaitre que Google n’est en rien coupable d’aide au piratage.
    Il est coupable de permettre aux gens de trouver l’information qu’ils recherchent … et ça c’est son boulot !

    Je suis d’accord avec vous sur les effets du boycott. Je n’y crois pas trop…

    Parmi les choses à faire, on pourrait peut être commencer par obliger Apple à localiser iTunes France en France (plutôt qu’au Luxembourg).

  5. Guillaume dit :

    Voici un élément très intéressant sur ce que vous pensez être le très méchant Google : http://www.pcinpact.com/actu/news_multi/53262.htm

  6. Scorponok dit :

    Comme on s’y attendais la commission de taxation des FAI et des moteurs de recherche est opaque et l’on risque de revoir les même dérives se produire que lors de la mission Olivennes.

    http://www.numerama.com/magazine/14101-hadopi-3-la-commission-zelnik-agit-dans-la-plus-grande-opacite.html

  7. Pascal Rogard dit :

    Pas de parano nous faisons des propositions comme tout un chacun;
    Loin de moins l’idée de penser que Google serait méchant .
    J’ai lu l’article de Pc inpact, il ne concerne pas Google mais you tube et le problème de la responsabilité des plateformes web 2.0 qui est une autre question.

    • Guillaume dit :

      Google étant propriétaire de Youtube,
      Youtube utilisant des créations d’autrui,
      non, je ne pense pas être hors sujet.

      Toutefois, vous n’avez pas explicité en quoi Google vampirisait la création, expliquez-nous, je ne pense pas être le seul à ne pas avoir compris.

  8. lenoir dit :

    Je n’ai pas très bien compris la phrase
    « A l’heure où les pratiques de Google , heurtent de plein fouet nos règles de droit d’auteur en vampirisant la création, il n’est que temps d’élaborer de nouvelles normes qui permettent une répartition équitable des fruits de la croissance numérique. »
    1)- pour moi, Google est un moteur de recherche comme Yahoo, altavista, etc. : en quoi heurte-t-il des règles de doits d’auteur ?
    2)- de quelles règles s’agit-il ?
    3)- pourquoi utiliser le terme « heurter », pourquoi ne pas dire « ne respecte pas » ?
    4)- comment peut-il « vampiriser » la création ?

    Merci de votre attention

    • Pascal Rogard dit :

      Il s’agit de la numérisation des œuvres sans autorisation préalable des auteurs et éditeurs

      • Guillaume dit :

        La seule numérisation qu’effectue Google est celle des livres. Bien loin de votre domaine de prédilection, sauf si la SACD est associée au SNE et à la SGL…
        Toutefois, vous ne devez pas être sans savoir que des discussions sont en cours entre Google et la BNF et qu’un procès est en cours d’instruction, donc laissons la justice trancher.

        Je vous rappelle également que le très vilain Google a été surpassé sur son propre terrain par Amazon, qui lui VEND des livres numériques sans autorisation… Mais Amazon vend de la culture, donc c’est pas pareil, n’est ce pas ?

        Toutefois, j’aurais tendance à dire, qu’encore une fois, les ayants-droits prennent le train en marche, comme la musique et le cinéma. C’était à eux d’initier le marché du livre numérique. Je ne les plains pas (surtout qu’ils ont toutes les chances de gagner leur procès).

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