Exception culturelle saison 2

24 janvier 2012 par - économie numérique

Comme prévu, la réunion organisée au CNC pour étudier d'éventuels assouplissements de la chronologie des médias n' a rien donné .

Rappelons que les principales critiques aux dispositif actuel portent sur son absolue rigidité puisqu'il ne prévoit aucune dérogation notamment pour les films malchanceux en salles ou qui n'ont pas eu l'opportunité d'être financés par les télévisions.

De même, la dérogation à 3 mois voulue par les Parlementaires pour la vidéo et la VàD à l'acte a été assortie de conditions tellement restrictives qu'elle n'a été à ce jour sollicitée par personne.

Bref un beau bras d'honneur à la représentation nationale qui souhaitait à juste titre que le système de réponse graduée ait pour contrepartie un fort développement de l'offre légale et une chronologie des médias adaptée à la vie des films.

Un bras d'honneur salué  par le gouvernement qui par un trait d'humour involontaire qualifie dans sa réponse à la commission européenne " la chronologie des médias mise oeuvre en France de souple et évolutive"

Mais tout celà n'a peut être aucune importance puisque au sein du pôle culture de François Hollande certains pronent un système révolutionnaire permettant aux internautes en contrepartie d'une contribution sans doute forcée de 5 euros par mois soit 60 euros par an la liberté de diffusion des films deux mois après la sortie en salles.

Cette  TVA antisociale en faveur du cinéma est une pitrerie qui ne resterait que de mauvais goût si le simplisme et schématisme n'imprégnaient pas les débats électoraux portant sur la question centrale de la diffusion des oeuvres sur Internet

François Hollande s'est exprimé en ces termes au Bourget :

Pour résumer mon point de vue, mais aussi mon engagement, il n’y a pas de solution simpliste. Nous devons agir dans la concertation et trouver la solution, elle existe, qui assurera le financement de la création ainsi que la plus large diffusion des œuvres à tous les publics. Je refuse le simplisme, mais aussi la facilité qui consiste, selon les salles ou les publics, à dire tout et le contraire – cela peut arriver. Ce que je sais, c’est que nous ne trouverons l’issue que si nous sommes capables de trouver l’équilibre entre le droit de tous à accéder aux œuvres et le droit des auteurs à être rémunérés.

Un point de vue consensuel qui rappelle les débats des révolutionnaires qui ont inventé le droit d'auteur,bien loin des théories fumeuses de ceux qui s'expriment en son nom.

Mais un point de vue qui exige maintenant des réponses concrètes et précises sur ce que serait l' acte 2 de l'exception culturelle dont on nous annonce la représentation.

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Commentaires (4)

 

  1. manuel alduy dit :

    visiblement, nous n’étions pas à la même réunion et pourtant dans la même pièce à la même heure. Dommage.

Laisser un commentaire en réponse �&á Pascal Rogard