Questions pour des champions

25 février 2014 par - audiovisuel, économie numérique

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Le club des amis du spéculateur  Georges Soros s'est ému d'un billet critiquant son système de réponses toutes faites destinées à impressionner la commission européenne et à lui prouver que que le droit d'auteur était un pelé , un galeux  d'où venait tout le mal empêchant les partageux de partager  et  permettant aux " rentiers des industries culturelles " d'interdire aux citoyens d'accéder à la culture et à la connaissance.

Selon que vous êtes bibliothécaire ,enseignant ou chercheur une fiche  préparée par d'éminents spécialistes et  Géo Trouvetout est à votre disposition .

Nul doute qu'une fois ces nobles professions servies d'autres moins prestigieuses comme  les cafetiers, tenanciers de boites de nuit, organisateurs de bals populaires auront aussi un petit manuel à leur disposition.

Ces méthodes répliquées par certaines organisations d'ayant-droits sont certes détestables, mais il faut reconnaitre qu'elles ne sont que le sous produit de la technocratie bruxelloise qui a sollicité des réponses à un questionnaire  rédigée en anglais devenu le langage officiel du bruxellois de base, que la verve populaire qualifierait d'imbitable et qui demande pour y répondre rigoureusement des heures de travail et une expertise sans faille sur cette matière complexe qu'est le droit d'auteur.

La technique de la commission ressemble à celle du joueur d'échec cherchant à mettre mat son adversaire en compliquant la position au risque de lui même s'emmêler les pinceaux et de perdre le fil de son propre jeu.

L'objectif est simple faire oublier avec  une accumulation de questions complexes les objectifs politiques de façon à  permettre aux éminences bruxelloises de proposer ce qu'elle veulent et  estiment conforme à leur philosophie du grand marché .

Car, malgré le fait que sous pression des créateurs et des Etats membres la question du droit d'auteur ait été retirée il y a déjà longtemps de la directive télévision sans frontière, que les licences légales pour la retransmission par cable aient été prohibées , le fonds de  doctrine  n'a pas changé : le droit d'auteur est un obstacle à la liberté de circulation des oeuvres qui doit être déraciné pour favoriser les grands mouvements circulatoires portés désormais  par les technologies numériques .

Le droit des auteurs qui fut consensuel  est aussi devenu le très contesté droit d'auteur car confisqué par des intermédiaires  s'interposant entre les créateurs et le public .

La logique industrielle, la prééminence de l'interdiction sur l'autorisation et l'accès du public aux oeuvres ont affaibli non seulement la propriété littéraire et artistique, mais aussi la position des créateurs qui deviennent étrangers à leur propres oeuvres .

La querelle  ne fait que commencer et elle opposera de façon très classique les anciens et les modernes, les tenants de l'ordre et ceux du mouvement.

Et faute d'avoir su poser les bonnes questions ,la commission de l'UE n'aura que de mauvaises réponses.

 

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