Coucou

18 mars 2014 par - Weblog

Vol au-dessus d'un nid de coucou

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Le secteur de la musique  se revendique comme industrie , mais il souhaite et pourquoi pas la mise en place d'outils  de politique culturelle permettant une renaissance de la création musicale durement frappée par l'arrivée du numérique et les pratiques de contrefaçon qui ont entrainé un effondrement de son chiffre d'affaires .

Le plus difficile est d'avoir de nouvelles idées .

La lanterne de Charles de Rohan-Soubise serait fort utile pour éclairer la réflexion de ceux qui à défaut d'inventer un nouveau modèle plus solidaire et plus mutualiste ne sont en fait d'accord que sur un point comment faire les poches de la création cinématographique et audiovisuelle pour soutenir leurs activités.

Quand il fut question au moment du projet novateur de Nicolas Sarkozy de créer un centre national de la musique sur le modèle du CNC des cris d'orfraies accueillirent  l'idée pourtant modeste de demander une affectation volontaire  à ces actions nouvelles d'une partie des sommes d'intérêt général issues des perceptions de la rémunération copie copie.

Quelque temps après, l'assiette du CNC parut tellement appétissante que naquit l'idée de picorer dans la taxe sur les services de distribution audiovisuelle pour habiller les uns au détriment des autres.

Dans son excellent rapport sur l'exposition de la musique dans les médias Jean  Marc Bordes a expressément écarté une autre idée du même tonneau qui consistait à détricoter la notion d' oeuvre patrimoniale clé de voute du système de financement de la création audiovisuelle pour y inclure des émissions de variétés.

Et pourtant cette notion introduite par les parlementaires pour mettre fin à de multiples  tricheries de certains diffuseurs n'exclut pas la musique puisque qu'elle prend en compte aussi bien les vidéomusiques que les retransmissions de concerts ou d'opéras.

Il est assez aisé de comprendre qu'élargir l'assiette des obligations dans une période où il est quasiment impossible d'en accroitre le taux serait  une politique de gribouille affaiblissant la fiction française  qui est durement  concurrencée par  des séries américaines  bénéficiant de par la taille de leur marché national et leur exposition internationale d'un incontestable avantage de compétitivité.

La définition de l'oeuvre patrimoniale doit être préservée dans son intégrité car elle garantit ce qu'a souligné au Fipa le président du CSA Olivier Schrameck le devenir de la création française.

Mais il n'est pas interdit comme l'a proposé Jean Marc Bordes de trouver d'autres solutions pour améliorer l'exposition de la musique .

et de méditer cette maxime de François de La Rochefoucauld :

" notre envie dure toujours plus longtemps que le bonheur de ceux que nous envions ".

 

 

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