Exception culturelle le retour

10 mai 2012 par - audiovisuel

DR

François Hollande qui vient d' être élu Président de la République a annoncé une concertation destinée à mettre en place ce qu'il a appelé : "  L'acte 2 de l'exception culturelle ".

Ce retour de l'exception culturelle peut prêter à confusion, car il ne s'agirait plus comme en 1993 de traiter de la libre détermination des politiques culturelles et de leur indépendance à l'égard des impératifs catégoriques des accords commerciaux, mais de régler la question présumée clivante de la protection des oeuvres sur Internet .
Il arrive qu'en nommant mal les choses par un effet de boomerang la réalité politique  fasse revivre comme dans les films un retour en arrière qui rend désuètes  les appellations non contrôlées visant à masquer des propositions qui n'ont rien à voir avec la thématique qu'elles prétendent traiter.

 La créature de rêve qu'est la véritable "exception culturelle" inventée pour défendre la création européenne face à l'impérialisme des intérêts hollywoodien va devoir  réapparaitre tel le fantôme d 'Elseneur pour défendre la culture  menacée par le projet de zone de libre échange entre l'UE et les USA concoctée par la Commission  et déjà soutenu par plusieurs Etats membres.

Le sujet est grave car il est certain qu'à l'occasion de cet exercice les américains ne manquerons pas de défendre leurs intérêts offensifs sur le terrain culturel.

Se croiseront donc la véritable exception culturelle engagée dans une bataille qui promet d'être aussi sévère que celle du GATS et sa falote doublure censée représenter le compromis entre le respect des droits des créateurs et les hésitations de ceux qui sont courageusement prêts à lutter contre la piraterie mafieuse , mais en aucun cas à affronter les internautes électeurs.

Exception culturelle 1 et exception culturelle 2 réunies sur la même scène , le rideau se lève.

Continuez votre lecture avec



Articles similaires


Commentaires (2)

 

  1. un passant dit :

    Sot que je suis,
    Je croyais naïvement que l’exercice que vous étrillez ici était destiné à recoudre les plaies davdsi et hadopi et enfin faire ce qu’aucun gouvernement (de droite) n’a jamais osé. Mettre autour de la même table ces chiens, ces.. pillards d’internautes et les gentils artistes, que dix millions de pétales de roses s’envolent sous leurs pas, créateurs géniaux, menacés à très court terme de génocide du fait des actions des pédonazis précédemment cités.
    Il était même question de rappeler aux uns les règles élémentaires du commerce et aux autres le respect du droit (d’auteur). Certaines mauvaises langues avaient même parlé d’abroger certains textes honnis par les consommateurs afin d’apaiser les clients – prescripteurs et de contraindre les vendeurs à enfin quitter le 19ème (siècle) pour embrasser les standard techniques du 21ème.

    Bref, vous et moi n’avons pas dû lire le même programme politique du candidat sans-rolex(tm)…

    • Pascal Rogard dit :

      Mon billet ne critique pas l’exercice de concertation car c’ est une bonne chose de réunir voleurs et volés autour de la même table . J’en ai l’habitude pour avoir été interpellé au Sénat par un représentant de Mégaupload.
      Ce qui me gène c’est la dénomination exception culturelle car cela n’a rien à voir avec ce concept dont je rappelle qu’il va revenir dans l’actualité dans le cadre des discussions sur la zone de libre échange UE/USA .
      Mais c’est gentil à vous le passant de flaner sur mon blog.

Laisser un commentaire