Réactionnaire et fier de l’être

18 juin 2013 par - audiovisuel

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Réactionnaire , ainsi  selon José Manuel Barroso président de la commission s'exprimant dans un journal américainnotre pays serait réactionnaire parce qu'il a courageusement défendu l'exception culturelle, c'est à dire le droit de continuer à définir et appliquer des politiques de soutien à la création sans être soumis aux impératifs catégoriques des accords commerciaux internationaux qui empêchent toute discrimination positive qu'elle soit linguistique ,nationale ou européenne.

Face aux réactions  de Francois Hollande et d' Aurélie Filippetti et au tollé suscité par ses propos le président Barroso a courageusement reculé et s'en est lâchement pris aux plus faibles les artistes et créateurs qui dans toute l'Europe se sont opposés à sa soumission servile aux intérêts US et ont lutté pour défendre des positions qui font honneur à l'Europe.

Réactionnaire, mais José Manuel Barroso le fut quand il signa  en grande pompe au nom de l'Europe la convention de l'Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et en vanta les mérites auprès de près de 140 Etats du monde entier.

Après avor renié sa parole , trahi tous ses engagements à l'égard des créateurs et ridiculisé la diplomatie européenne , il est devenu un homme moderne vantant les mérites de la mondialisation, décidé à soumettre l'Europe de la culture aux seules lois du marché et à empêcher la régulation des activités culturelles .

Il a d'ailleurs commencé car les services de la commission au nom du dogme de  la concurrence libre et non faussée chicanent toutes les mesures positives destinées à promouvoir la création  .

Sait-on par exemple que la Commission a bloqué une aide du CNC à l'édition VàD parce qu'elle excluait le service d''Apple installé au Luxembourg . Apple, ses magouilles fiscales  et ses 140 milliards de bénéfices entassés aux iles Vierges au  détriment des contribuables européens.

La victoire de l'exception culturelle ne doit pas être la fin du combat, mais au contraire le début d'un engagement pour recréer les conditions du développement de politiques culturelles échappant aux diktats des ultra libéraux bruxellois.

Ce que nous avons gagné, c'est le droit de continuer à nous battre .

Il reste à obtenir l'essentiel que l'Europe devienne un vrai partenaire des politiques culturelles nationales.

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