Décollage

15 juin 2010 par - Weblog

En dépit de toutes les critiques dont les miennes sur l'insuffisance de l'offre , il semble bien que 2010 devrait être l'année du décollage de la vidéo à la demande.

Selon une étude de GFK et NPA conseil conduite avec myskreen le marché français pourrait atteindre 150 millions d'euros en 2010.

Les téléchargements  sont déjà déjà au premier trimestre en très forte progression avec une augmentation en valeur de 50% et en volume de 70% qui démontre que les opérateurs font bénéficier le public d'une politique tarifaire attractive.

Ce beau résultat est sans doute lié à l'abaissement à 4 mois du délai de diffusion et à la forte augmentation de l'offre de films récents même si les chiffres disponibles montrent que beaucoup d'entre eux ne sont pas encore visibles sur toutes les plateformes ce qui limite leur accessibilité.

La prochaine publication par le gouvernement d'une réglementation favorisant la contribution de ces nouveaux services à la création française et européenne sans entraver leur développement devrait créer un cercle vertueux permettant de réconcilier création et Internet.

Alors qu'en France la carte musique peine à exister, en Grande Bretagne,les majors américaines du cinéma en association avec le Uk film council et le British film institute ont lancé une campagne visant à encourager le téléchargement légal en dotant les cinéphiles d'un crédit de 20 livres sterling pour qu'ils regardent le film de leur choix sur Blinkbox, un choix comprenant des films très attractifs comme "Avatar", "Up in the air" et "Sherlock Holmes".

On est loin du coté obscur de la force qui malheureusement continue d'inspirer une partie de la politique française accrochée pour l'offre légale par abonnement et  gratuite à des délais de 3 et 4 ans dignes des meilleures pages de  l'auteur de la "colonie pénitentiaire".

Commentaires (4)

 

  1. Stun dit :

    Toujours pas d’offre légale tolérable en France de mon point de vue niveau cinéma :
    Toujours des contenu Flash DRMisé plein de pub pour la VoD.
    Toujours des Blueray cryptés jusqu’a la moelle demandant l’investissement d’un décrypteur particulier pas forcément légal et loin d’être donné.
    Toujours des DVD blindé de protection me demandant donc l’utilisation d’un programme à peine toléré par Jurisprudence : LibCSS

    Seul bon point : un seul cinéma de quartier présent dans ma ville qui offre des tarifs « normaux » pour les moins de 25ans, soit 4€ la séance.

    Mais je ne comprends toujours pas pourquoi je n’ai pas le droit de filmer la séance… J’ai payé pour la voir…
    Enfin une chose reste sûre, avec ou sans cette interdiction, je suis pas prêt d’acheter un DVD, et encore moins d’utiliser un service de VoD.

    Enfin si votre mafi…commerce remarche bien, vous pourrez peut être commencer à lacher les basquettes à ce « coupable idéale » qu’est internet. Moi aussi j’ai envie de pouvoir vivre de ma passion librement, sans avoir de comptes à rendre à des « Hautes Autorité » ni avoir la sensation qu’Orwel était vraiment un visionnaire…

    Merci d’avance!

    « Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés »

    • Pascal Rogard dit :

      Si vous ne comprenez pas pourquoi vous ne pouvez pas filmer les films projetés en salles je ne peux que vous conseiller la lecture du livre du professeur Henri Desbois « Le droit d’auteur en France »
      Vous deviendrez ainsi un vrai spécialiste de la propriété littéraire et artistique.

  2. Guillaume dit :

    C’est exactement ce que j’écrivais dans un précédent commentaire, c’est le développement de l’offre qui va faire diminuer la contrefaçon et non l’inverse.
    On le constate bien, puisque :
    – HADOPI n’est toujours pas opérationnelle
    – Le commun des mortels ne savent même pas ce que c’est

    Il n’y a donc pas de peur du gendarme, juste un développement de l’offre légale s’améliorant (même s’il reste ENORMEMENT de chemin à faire).

  3. Lulu dit :

    Quand on écoute Seydoux on comprend que l’offre ne se développe pas.

Laisser un commentaire en réponse �&á Stun