Des cinéastes à l’hôtel de Lassay

1 mars 2006 par - Weblog

Hier soir, Jean-Louis Debré, le Président de l'Assemblée Nationale avait convié une dizaine de cinéastes représentatifs de la diversité du cinéma français à une discussion avec les députés sur le projet de loi DADVSI.
Les nombreux parlementaires présents ont pu mesurer la réelle inquiétude des cinéastes qui craignent que les échanges illicites favorisés par les nouvelles technologies ne remettent en cause un modèle de financement unique au monde.
Les cinémas nationaux sont fragiles et peuvent sinon disparaître, du moins rapidement s'appauvrir et l'exemple de l'Italie qui n' a pas su encadrer le développement incontrôlé des télévisions commerciales est encore dans toutes les mémoires.
Je retiens de ce débat franc, courtois et souvent passionné que les députés pro-licence légale ont clairement réaffirmé que le sytème proposé ne concernait pas les oeuvres cinématographiques et audiovisuelles. Le vote du 20 décembre serait donc un bug législatif.
Je crois également que tous ceux qui veulent de bonne foi mettre les nouvelles technologies au service des créateurs savent au fonds d'eux-mêmes que nous sommes dans un monde qui bouge trop vite pour retenir des solutions figées.
C'est pourquoi il faut, avant de tout changer, s'en tenir aux principes fondateurs du droit d'auteur, garantir le respect des droits moraux et patrimoniaux des auteurs, et ne pas échanger ces principes contre de la menue monnaie.
Comme le rappelle justement Christian Paul, je ne suis pas Jack Valenti et je suis fier d' avoir défendu contre Jack Valenti ( grand admirateur de Talleyrand) un système unique au monde qui grâce à une politique constante des pouvoirs publics a permis à une extraordinaire variété de talents d'exprimer leur vision du monde.

Pascal Rogard

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