Prise d’otage

9 juin 2010 par - audiovisuel

Le réseau de salles de cinéma Utopia est apprécié par les cinéphiles car il constitue un ilot de contre-programmation souvent militante face au rouleau compresseur commercial des multiplexes.

Mais la récente décision de ses responsables de déprogrammer le film israélien "A cinq heures de Paris" réalisé par Léonid Prudovsky pour protester contre l'arraisonnement par Tsahal de la" flottille la paix" ne peut que susciter incompréhension et désaveu.

La prise d'otage d'une oeuvre cinématographique par un exploitant de salles est une première dont il faut espérer qu'elle restera sans lendemain.

Le réalisateur de  "Marga" Ludi Boeken reprogrammé à la place du film israélien s'est d'ailleurs immédiatement désolidarisé de l' initiative et a exprimé sa consternation en ses termes:

« La décision de ce réseau de salles d'exclure un film israélien en raison de la politique de son gouvernement est d'autant plus injustifiable que le public français a pu voir, depuis dix ans, les oeuvres courageuses et contestataires réalisées par les cinéastes israéliens. Tout le contraire de films de propagande.

Ces films sont financés en partie par un fond public (Israel Film Fund) attaqué sans cesse par la droite israélienne et encore récemment pour avoir financé le film Ajami. "

Comprenant leur erreur, les dirigeants d'Utopia ont reprogrammé le film de Léonid Prudovsky.

PS: C ' est ce que j'avais cru comprendre , mais en fait  Utopia persévère dans l'erreur et se discrédite.

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