Le retour de la licence globale

5 juin 2009 par - économie numérique

Nathalie Collin co-présidente du directoire de Libération vient de présenter une nouvelle version de la licence globale destinée à sortir la presse écrite et désormais numérique de son marasme économique.

L'idée est de taxer les fournisseurs d'accès à internet  et donc les internautes car il est peu douteux que cette taxe leur sera répercutée pour financer la presse "pilier de la démocratie".

Il était certain que le concours Lépine de la taxe ouvert pour le financement de la réforme de l'audiovisuel public susciterait des vocations d'inventeurs.

Mais le plus cocasse dans cette affaire est que Nathalie Collin avant d'apporter ses compétences à Libération était  présidente d'EMI music France une des majors viscéralement opposée au système de licence globale.

"Vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà".

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Commentaires (3)

 

  1. Guillaume dit :

    Parions que la couverture médiatique de cette idée sera bien meilleure que celle concernant la licence globale sur les oeuvres musicales et cinématographiques émise lors des débats sur la DADVSI et sur l’HADOPI …
    .
    Les FAI ont quand même bons dos, à croire qu’ils sont responsables de tous les maux de la planète …
    .
    Financement de la télévision publique (idée du gouvernement)
    Financement de la presse (idée Libération)
    Financement du cinéma (idée émise en 2007 par l’UMP)…
    Financement de la musique (idée SACEM)
    .
    Quelle est la prochaine idée ?
    Le financement de la Poste parce que l’envoi d’emails a fait diminuer l’envoi de lettres ?

  2. Lucien Veran dit :

    Une bonne partie de la presse s’est ruée sur l’internet sur la base d’un modèle de la gratuité financée par la pub et dans l’idée de réduire les coûts de mise à disposition des contenus.

    Mais si les coûts de diffusion ont baissé, les recettes publicitaires plus encore, le mythe d’un « web » finançant le « print » a fait long feu et les régies souffrent.

    Entre temps l’information est devenue un peu plus encore un bien public accessible par des sources innombrables à un coût marginal ressenti quasi – nul Une fois l’abonnement prélevé sans douleur, je ne connais personne qui calcule ce que lui coûte le fait de savoir s’il pleuvra demain.

    Le défi de la presse est maintenant, plus que jamais, de devoir vendre autre chose que des biens publics partout accessibles, de fidéliser à une marque (un caractère fort et distinctif) de créer une communauté d’ancrage autour de plumes de caractères, des journalistes plus auteurs que « copieurs – colleurs » de dépèches donc.

    Vouloir aller chercher un subventionnement pris aux FAI (et pourquoi pas sur l’ensemble du business publicitaires et de la téléphonie mobile) sous prétexte d’intérèt général suppose un peu rapidement qu’il est politiquement correct de subventionner toute la presse (voici, voila et gala, vint minutes et métro compris ?) ou à l’inverse qu’il sera facile de désigner la bonne presse de la mauvaise.

    Bonne chance et bonne journée.

    Lucien Véran.

  3. martintissier dit :

    @lucien & @guillaume,

    bien d’accord avec vous…
    Je ne suis pas d’accord avec cette idée de licence globale pour 2 raisons :

    – C’est se voiler la face : la presse en ligne n’est pas rentable, allez hop on sort une taxe de plus du chapeau

    – Il y a 2 question essentielles sur la valeur de cette taxe :
    1)Sur quelle base sera déterminé le montant de la taxe ?
    si liée à consultation chez soi, avec le cloud computing, et le wifi qui va se généraliser, ca n’est pas fiable.
    Si montant fixe, c’est injuste, tous les foyers ne consomment pas de la même manière.

    2)Sur quelle base seront répartis les gains :
    Sur un modèle nombre de visiteurs unique de chaque site ?
    Pourquoi les blogs hyper influent comme Presse- Citron n’auraient pas leur part du gateau ?
    La distribution de ces gains ne seraient réservés qu’aux sites Francais ?

    Pas de réponses toutes faites pour ces questions, mais une certitude :
    La mise en place de cette taxe sera nécessairement injuste !

    Si vraiment on décide de faire quelque chose pour aider les sites de presse, il faut plus qu’un accord Franco Francais qui ne concerne que la connection chez soit.

    Je préconisais il y a peu dans un article l’utilisation d’Open ID couplée à une solution de micropaiement…
    ( http://martintissier.posterous.com/un-nouveau-modele-economique-pour-les-sites-d )

    Pas dit que ça se mette en place, trop de frein pour l’instant, mais c’est vraiment ça l’avenir du web, bien plus qu’une subvention de plus pour fuir une réalité : l’incapacité des sites de presse à s’adapter à ce nouveau modèle !

Laisser un commentaire en réponse �&á Lucien Veran