Dernière station avant le désert

24 janvier 2010 par - spectacle vivant, Weblog

La quatrième édition des Biennales Internationales du Spectacle
réuni à Nantes sous la direction du dynamique Nicolas Marc   10000 participants témoignant ainsi de la vitalité de cette manifestation et de toutes les formes d'expression de l'art vivant.
Il était difficile au  débat d'ouverture d'échapper à la thématique de la crise même si tous les intervenants ont reconnu en l'absence de 
chiffres fiables que le public n'avait pas déserté les salles, bien au contraire.
Mais le spectacle vivant aime bien se faire mal et entre stagnation du budget de l'Etat et risques sur les financements  des collectivités territoriales le climat était à la morosité .
Pourtant les solutions existent à condition comme l'a rappelé le Président de la République  de sortir de l'immobilisme.  
Paradoxalement, c'est Georges François Hirsch donné partant et promu nouveau directeur genéral de la création artistique qui a su séduire un auditoire à priori sceptique en tenant un discours de réforme et en annonçant la nomination dans son équipe de personnalités incontestables.
Le débat organisé par la Sacd et intitulé " le plateau aux créateurs " réunissait sous la houlette de Pascal Paradou : Louise Doutreligne vice présidente Théâtre, Nathalie Fillion, Jean Paul Allègre président des EAT, Jean Marie Besset et Daniel Besnehard.

Une occasion pour les dramaturges présents de rappeler que la nomination d'auteurs à la tête de structures est souvent le résultat d'un combat comme ce fut le cas au moment de l'arrivée de Jean Michel Ribes à la direction du Théâtre du Rond Point et que  la création d'œuvres francophones contemporaines n'est pas encore reconnue comme un élément consubstantiel à toute politique en faveur de la création théâtrale.
Coté spectacle, j'ai découvert le lieu unique anciennement biscuiterie Lefèvre Utile avec une représentation de " Je me mets au milieu mais laissez-moi dormir" une très agréable adaptation du film de Jean Eustache " La maman et la Putain" montée par une troupe Suisse et jouée par des comédiens plus nouvelle vague que nature.
Je ne saurai parler de théâtre sans rendre hommage à Georges Werler qui m'a fait connaitre Lanie Robertson auteur américain contemporain dont la pièce adaptée par Gilles Segal " Dernière station avant le désert" vient d'être créée au Théâtre de Cachan.
Une pièce forte, brutale, sans concession sur les suites de la guerre du Vietnam et la manipulation de ceux qui reviennent broyés .

Georges Werler dans un très beau décor de Pace sait donner à ses comédiens le ton juste qui met en valeur un texte dont l'auteur affirme : 

"J'aime la pièce.Je déteste avoir eu à l'écrire."

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