Boléro

17 décembre 2010 par - audiovisuel

La recherche de la transparence dans le secteur cinématographique est une longue marche sans petit livre rouge, mais accompagnée d'études, de rapports, d'infinies discussions et tractations.

Depuis son origine le CNC a construit son rôle moteur sur la transparence des recettes  et la redistribution de la taxe percue auprès des salles. Mais la relation centrale entre les auteurs et les producteurs était restée à l'écart du  développement des outils statistiques et des contrôles source de malaise et frustrations.

Une étude du ministère de la culture et de la communication, puis l'excellent travail de René Bonnell avaient mis en lumière la nécessité de définitions communes et d'un contrôle des producteurs pour que les principes qui distinguent le  droit d'auteur du copyright soient respectés.

L'accord conclu hier soir entre les représentants des auteurs, des agents artistiques, des éditeurs littéraires et ceux des producteurs est le socle d'une régulation qui devra encore s'affirmer afin de restaurer la confiance au coeur du noyau central de la création cinématographique.

Cet accord doit beaucoup à l'implication et à la fermeté sur les principes du ministre de la culture et de la communication Frédéric Mitterrand, à la détermination de  Véronique Cayla, à l'intelligence et à l'infinie patience du médiateur du cinéma Roch Olivier Maistre et à l'implication des grandes entreprises du cinéma français qui sous l'impulsion d'Alain Sussfeld ont compris la nécessité d'une clarification des relations  avec les talents.

Espérons que ce premier pas ouvrira la voie à d'autres accords, ceux concernant évidemment le régime des salariés dont la couverture par une convention collective étendue est indispensable, mais également les auteurs car plusieurs zones de frottement et de conflits potentiels ne sont pas encore traitées .

Hier soir sous les dorures du salon ministériel l'image qui  me trottait dans la tête n'était pas  celle de Salomé exécutant la danse des sept voiles,  mais  la merveilleuse scène de Ten de Blake Edwards entre Bo Derek et Dudley Moore sur la musique du Boléro de Maurice Ravel.

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