Jamais trop tard pour être un bon réactionnaire

20 septembre 2013 par - Weblog

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La France parait décidé à agir et à réagir contre les pratiques d'optimisation fiscale qui minent la fiscalité des Etats en permettant à de grandes entreprises d'échapper aux impôts qui leur sont normalement applicables dans les pays ou elles prestent leurs services et de concurrencer de façon déloyale les entreprises nationales.

Fleur Pellerin, la dynamique ministre de l'Economie numérique, proposerait à ses collègues européens une réponse coordonnée consistant à créer un système de taxation commun dont les recettes seraient ensuite réparties entre les Etats, en fonction de la territorialisation des utilisations.

Le combat de la ministre est essentiel car les systèmes fiscaux nationaux sont incapables de réagir à l'agilité des grands singes numériques qui sautent d'un pays à l'autre pour optimiser leurs  impôts au détriment des contribuables.

Les eurocrates qui avaient un sujet en or pour remettre de la politique constructive dans leurs cerveaux minés par un libéralisme destructeur d'emplois n'ont bien sûr rien anticipé et l'UE a laissé prospérer dans tous les secteurs impactés par l'économie numérique , tricheries et déloyauté.

Les activités culturelles, en raison de la dématérialisation de l'accès aux oeuvres, sont au premier chef concernées par un retour de la primauté du politique sur les marchands.

Il est  temps pour  la France de prendre aussi sur ce terrain des initiatives afin de ne pas laisser mourir à petit feu l'élan et l'espoir d'une Europe partenaire de la culture né de l'issue positive de la bataille de l'exception culturelle.

A cet égard la révision de la communication cinéma, précédemment élaborée de façon compréhensive par Viviane Reding et Marion Monti, est un test essentiel pour la préservation de systèmes de soutien qui seraient minés par l'absence de retour en termes d'emplois et de dépenses territorialisées.

L'attitude actuelle de la commission est la version cinématographique du plombier polonais et suscite dans l'ensemble de l'Europe une réprobation justifiée.

L'inaction de l'UE à l'égard des tricheurs du Net est une politique déguisée de subventions aux grandes entreprises qui confortent  ainsi leur monopole de fait .

Un paradoxe pour les champions du marché libre qui traquent  la moindre distorsion tout en faisant preuve d'une morne passivité à l'égard des pratiques déloyales rendues possibles à grande échelle par le développement des technologies numériques.

Les pays qui ont créé l' Union doivent reprendre la main car ces sujets qui ne peuvent êtres traités efficacement au niveau national nécessitent non pas moins mais plus d'Europe , une Europe qui construit et  offre à ses citoyens de nouvelles perspectives d'avenir.

 

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