Urgence

6 avril 2020 par - audiovisuel

 

© Cocinor

Ca y est .

Aujourd’hui, le fonds d’urgence pour les auteurs de cinéma, d’audiovisuel, d’animation et du Web, imaginé et mis en oeuvre par la SACD, avec le soutien financier du CNC, est opérationnel.

 

Pour les auteurs qui sont aujourd’hui fragilisés par la crise du Covid-19 et ses effets dramatiques et dont la grande majorité ne bénéficie pas d’un régime d’indemnisation chômage, ce fonds (https://www.sacd.fr/la-sacd-cree-le-fonds-durgence-audiovisuel-cinema-animation-web-avec-la-participation-du-cnc ) sera à la fois plus adapté, plus rapide et plus souple que le fonds de solidarité nationale mis en place par l’Etat, tout en dispensant le même montant d’aide : 1500€ par personne.

 

Ce fonds doit beaucoup à la mobilisation des équipes de la SACD qui ont su rapidement mettre sur pied un tel fonds mais aussi au ministre de la culture Franck Riester, au CNC, à son président et son directeur général, Dominique Boutonnat et Olivier Henrard, dont la réactivité a été aussi grande que leur volonté de trouver les moyens dans ces circonstances exceptionnelles d’apporter un soutien indispensable aux auteurs.

Je les en remercie encore vivement.

 Cette démarche de collaboration et de coopération au profit des auteurs marque aussi un retour en force, celui des politiques sectorielles et du rôle positif que peuvent y jouer  les établissements publics et les organismes de gestion collective .

 Car une évidence s’impose : sans un établissement public aussi puissant que le CNC et sans une SACD, qui fédère quasiment tous les auteurs du cinéma, des séries et de l’animation, qui réussit chaque année à faire élire son conseil d’administration avec près de 9000 votants  et dont le métier et l’expertise sont, entre autres, de répartir - et de savoir répartir rapidement -  aux auteurs leur rémunération, ce fonds n’existerait pas.

Nul doute que nous en serions encore à pétitionner et à protester contre les faiblesses et les limites d’un dispositif global mis en place par l’Etat pour les TPE et pour les indépendants qui est certes très utile mais méconnait les spécificités du travail des auteurs et versera ses aides à un horizon plus éloigné que le nôtre.

Face à la crise dramatique que nous vivons et qui frappe durement les auteurs, certains continueront à penser que les querelles idéologiques sont utiles, que les procès en légitimité et en représentativité doivent continuer d’être menés, tambour battant, et que la refondation des règles du Code de la propriété intellectuelle est plus importante que jamais, même si elles n’apportent pas un centime de plus aux auteurs.

Pour sa part, la SACD poursuivra, elle, son engagement : être aux côtés des auteurs de cinéma, d’audiovisuel, du Web et du spectacle vivant ; construire des dispositifs efficaces, seul ou en collaboration avec d’autres, pour mieux soutenir les créateurs et les accompagner ; défendre leur cause auprès des pouvoirs publics pour qu’ils ne soient pas aujourd’hui les oubliés de la solidarité, ni demain écartés des plans de relance. 

 

 

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