A votre bon coeur

26 avril 2008 par - Weblog

Dans la production cinématographique et audiovisuelle , il ne se passe pas six mois sans que soit inventé un nouveau système d'aide. Dernier né , le crédit d'impôt international dont l'objectif est d'attirer sur le territoire français les tournages d'oeuvres étrangères.

Le nouveau dispositif fait l'objet d' un consensus général, alors que la question de l'attribution du soutien financier au film de Jean Pierre Jeunet "un long dimanche de fiançailles"avait suscité une vive polémique et les cris d'orfraie des producteurs petits et gros qui avaient même invoqué une grave remise en cause de notre exception culturelle.

Mais il est vrai que que la perspective de voir arriver à la bonne table du soutien automatique des producteurs extra-européens et d'être obligé de jouer les partageux avait de quoi effrayer nos professionnels, alors que le crédit d'impôt international a trouvé le meilleur et le plus généreux des financiers le contribuable français.

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Commentaires (2)

 

  1. Johnny Guitar dit :

    Cher Pascal Rogard, lecteur attentif de votre blog, je suis souvent en désaccord avec vos positions…Ah, votre mauvaise foi manifeste et votre combat corporatiste (exemplaire) sur la copie privée…Et pourtant, la lecture de votre blog est souvent réjouissante, car votre parole est libre, souvent outrancière et provocatrice…Caractéristiques si rares de nos jours. Et parfois surviennent des fulgurances…Tel ce billet sur le crédit d’impôt international et ce retour sur la triste affaire du « long dimanche de fiançailles. Une question à ce niveau. Je suis pour le moins surpris que le récent rapport du club des 13 n’explore pas les mérites d’une ouverture aux capitaux extra-européens du compte de soutien. Oubli (impasse volontaire ?) d’autant plus surprenant au regard de la problèmatique du club des 13 et de son analyse du dysfonctionnement du système français. Une telle ouverture aurait le mérite d’amoindrir nombre des difficultées recensées par le club des 13: argent frais apporté par des structures s’inscrivant dans une logique de primauté de la salle (à la différence des diffuseurs TV ou des FAI), moyen de contester le monopole des groupes oligopolistiques français et de leurs dérives, moyen de restaurer le lien entre qualité artistique et impératifs commerciaux…Surtout, une telle ouverture combinée aux propositions du club des 13 (s’il n’était cette subvention aux exportations bien maladroite) permettrait de poser les bases d’une réforme d’envergure susceptible de placer la France dans une position très favorable dans les débats futurs à l’OMC, où la question de la libéralisation des services audiovisuels se posera tôt ou tard. Le club des 13 aurait dû se souvenir du Truffaut entrepreneur, composante essentiel de sa liberté d’artiste.

  2. Pascal Rogard dit :

    Vous avez raison mais dans le club des 13, il y a plusieurs des convives du festin et ils ne sont pas partageux.

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