Entre plage et patio

25 mai 2009 par - audiovisuel

A équidistance du palais des festivals se tiennent les deux nouveaux lieux du pouvoir cinématographique le patio Canal + côté port et la plage Orange coté mer.

Au début du festival, on pouvait penser que le temps de la  coexistence pacifique était venu entre les deux concurrents qui sous l'habile baguette du maitre de cérémonie Gilles Jacob s'étaient alliés pour produire la télévision du festival.

Conformément à la grande tradition  des négociations entre la profession cinématographique et Canal plus, Orange  devait signer à Cannes un accord permettant d'améliorer sensiblement les dispositions actuellement applicables à Orange cinéma Séries et négociées par le CSA.

Mais en dépit des concessions importantes faites aux exploitants, distributeurs, producteurs et réalisateurs  et de la venue à Cannes de Didier Lombard Pdg de France télécom, on a vu, grâce aux conseils avisés de Canal plus, peu disposé à partager SON festival de Cannes les petits télégraphistes se muer en enchérisseurs dignes des ventes organisées par Sothebys au grand déplaisir des exploitants et distributeurs peu soucieux d'être "gros Jean comme devant" et de réciter la fable "La laitière et le pot de lait":

"Adieu veau, vache,  cochon, couvée ..."

Les grands perdants de cette occasion manquée seront aussi les films de la diversité  qui auraient pu bénéficier des avancées notables figurant dans le projet d'accord.

Espérons pour les créateurs en l'occurence bien mal défendus que  ce n'est que partie remise et savourons sans déplaisir le palmarès Cannois qui récompense des acteurs hors pair l'émouvante  Charlotte Gainsbourg et le jubilatoire Christoph Waltz et de très grands réalisateurs Jacques Audiard, Michael Haneke et Alain Resnais.

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Commentaires (3)

 

  1. lucien Véran dit :

    Bonjour.
    Questions :

    Des créateurs bien mal défendus mais par qui ? Y étiez vous Pascal ?

    Y avait-il face à Orange un front uni et une demande préparée et cohérente ou s’est-il s’agit d’aller à la bataille dans le désordre ?

    Va-ton vers un accord cadre valable pour tous et respecté par tous ou vers une formule de contrats librement négociés ou un mix des deux, obligation de financement pour Orange à remplir au fil de l’eau par des contrats, un peu pour les uns, un peu plus pour les autres ?

    Bonne journée.
    Lucien Véran

  2. Pascal Rogard dit :

    Orange est soumis à un régime d’obligations négocié par le CSA puisque les négociations préalables à la diffusion d’Orange cinéma séries avaient échoué.
    Cette fois ci, un bon accord était à portée de mains, encore fallait s’affranchir d’une puissante tutelle et faire preuve d’un minimum d’unité et de détermination.
    L’Arp et la SRF qui représentaient les auteurs ont surement le sentiment d’avoir bien défendu les créateurs, mais à un moment donné il faut savoir conclure et ne pas trop tirer sur la corde.

  3. RichardOn dit :

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