Calme blanc
8 octobre 2012 par Pascal Rogard - audiovisuel
Congrès des exploitants pluvieux, congrès heureux puisque les salles de cinéma détestent les longues journées ensoleillées, les week end prolongés et que rien ne vaudrait une bonne douche écossaise pour les remplir.
Cette année à Deauville le congrès de la FNCF a battu tous les records de fréquentation au point qu'il n'existe en France quasiment plus de salles capables d'accueillir tous les participants à la journée pendant laquelle les distributeurs viennent avec les équipes de films présenter les prochaines sorties.
Bientôt les exploitants devront juste retour des choses occuper les terrains de sport pour se réunir confortablement.
La présence d' Aurélie Filipetti a permis à l'exploitation d'obtenir la hausse tant attendue de son barême d'aide automatique tant il est vrai qu'une ministre n'arrive jamais les mains vides et qu'en ces temps de disette et de ponction toute cajolerie est bonne à prendre.
De ponction, il fut question grace à l'étonnant numéro d' Axel Brucker dont l'interprétation d' Harpagon vêtu d'un peignoir blanc à la recherche de la cassette du CNC fut digne des plus grands interprètes de la pièce de Molière.
Et puis vinrent les deux grands moments de ce congrès l'hymne à Jean Labé sur le départ après 20 ans de services appréciés de tous et l'hommage à Bertrand Blier cinéaste à l'humour corrosif dont l'oeuvre résumé en quelques minutes comporte plusieurs chefs d'oeuvre qui resteront dans la mémoire de tous les cinéphiles.
Calme plat ou calme blanc tant est forte l'impression que l'exploitation qui en quelques mois a complètement basculé dans l'univers numérique est encore dans un No man's land entre tradition et modernité.
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Commentaires (1)
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Merci, monseigneur… j’adore les affiches de films qui illustrent toujours tes articles.