La fin des bobines

22 septembre 2011 par - audiovisuel

Roman Polanski/66ème Congrès de la FNCF

Le congrès des exploitants de la FNCF à l'organisation impeccable est un des temps forts de l'année cinématographique .Il permet de prendre le pouls de la  profession essentielle qui relie le public aux films et pendant la journée des distributeurs d'avoir un panorama complet et ludique  des prochaines sorties.

L'exploitation se porte bien même si le Président Jean Labé s'est essayé à l'exercice revendicatif sur les barèmes du soutien financier et les taux de location plus par habitude que par réelle conviction.

 L'exploitation  se porte bien, mais des lignes de fractures apparaissent entre les grands groupes et la petite et moyenne exploitation.

Les uns bénéficient à plein du passage au numérique  en faisant financer leurs investissements comme le prévoit la loi par les distributeurs et en réalisant  au surplus de substantielles économies de fonctionnement.  Les autres suivent le mouvement contraints et forcés sur un marché où la concurrence se renforce.

L'époque n'est plus au slogan "Numérique jamais" et l'exploitation qui aura numérisé 80% de sa recette fin 2011  souhaite  que s'achève au plus vite la période de transition pendant laquelle les fichiers électroniques cohabitent avec le monde finissant de la copie argentique et de ses bobines qui symbolisaient le cinéma.

Le Président de l'Alpa Nicolas Seydoux a rappelé l'importance de la lutte contre la piraterie et jugé catastrophique pour le cinéma français une éventuelle remise en cause de l' Hadopi et du système pédagogique de réponse graduée .

Une pierre dans le jardin des combattants de la primaire socialiste  prêts à sacrifier une création que le monde entier nous envie sur l'autel des petits calculs électoraux.

Le congrès sait aussi s'amuser et saluer les grands talents.

Amuseur hors pair et danseur émérite quoique légèrement essouflé Axel Brucker a rendu hommage à Roman Polanski et au film " The Artist" avec un brillant numéro d'acteur de film muet parfaitement adapté à la ville de Lyon qui a vu naitre le cinématographe et rappelé avec humour que pour la première fois les exploitants facturaient les distributeurs, une révolution.

Roman Polanski très ému a reçu en témoignage de l'admiration des exploitants pour son œuvre majeure une lanterne magique dont les images se sont superposées à celle du "Dieu carnage"  adapté de la très belle  pièce de Yasmina Reza.

Nul doute qu'après le magnifique et troublant "  The ghost Writer " ce sera encore un grand film.

Continuez votre lecture avec



Articles similaires


Commentaires (1)

 

  1. Axel Brucker dit :

    Merci pour les compliments… Mais il faut ajouter que la « journée marathon » des distributeurs avec la présentation de plus de 250 films à venir qui a fait souffler un grand vent d’optimisme sur la fréquentation à venir, avec une belle place pour le cinéma français. De nombreuses équipes de films ont fait le déplacement pour « vendre » leurs films aux exploitants avec parfois de grands numéros d’artistes! Le plus grand fou-rire a été déclenché par un duo improvisé entre Gad Elmaleh sur scène et Jamel Debbouze dans la salle. Et mon « coup de cœur » revient à Isabelle Carré, assistant pour la première fois à notre Congrès, pour sa gentillesse et sa (fausse?)timidité. Elle m’a coupé le souffle!… déjà que j’étais essoufflé!

Laisser un commentaire