Visite au château

3 novembre 2012 par - audiovisuel

 

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En recevant chaleureusement  à l' Élysée en présence d' Aurélie Filippetti ,comme le faisait également Nicolas Sarkozy , des représentants  de la création cinématographique  et audiovisuelle François Hollande a tenu à marquer son soutien à une politique dont le bras séculier le Cnc est soumis depuis plusieurs mois à des critiques excessives et des tentatives d'affaiblissement de son système de financement qui repose sur des taxes affectées .
Les coups les plus tordus viennent de la commission européenne  qui n'ayant pas de politique du cinéma se complait dans le blocage systématique des nouveaux mécanisme de soutien qui heurtent ses principes libre échangistes ,sa soumission aux grandes entreprises américaines de l'Internet et sa dévotion aux opérateurs de télécommunications dont les lobbyistes sont omniprésents dans les couloirs du Berlaymont.
Le blocage de la nouvelle version de la taxe sur les services de télévision applicable aux offres " triple play" est l'illustration des capacités manoeuvrières d'une  bureaucratie mesquine qui oublie que le développement de la création européenne est une nécessité pour éviter la colonisation culturelle et préfère couvrir des tricheries plutôt que d'y mettre fin.

La politique française de soutien au cinéma est enviée par tous les pays d'Europe et elle contribue beaucoup au développement de coproductions internationales qui sont autant d'occasions d'échanges mutuels et de collaborations artistiques.

Mais cette politique volontariste heurte les bureaucrates bruxellois qui n'ont toujours pas intégré la dimension culturelle du cinéma et de l'audiovisuel  et refusent de tirer les conséquences de  la ratification par l'Union Européenne de la convention de l'Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles .

Les oeuvres de l'esprit ne sont pas des marchandises ,ni même des marchandises comme les autres et leur protection et promotion implique d'autres règles que celles applicables aux biens matériels.

Pour défendre cette politique le gouvernement français est uni, même si des divergences techniques mineures sont apparues sur les meilleurs moyens d'éviter que les opérateurs ne répartissent la valeur de leurs services en cherchant à  minimiser  leur contribution aux financement de la création.

Le soutien apporté par le président de la République au principe de taxation de tous ceux qui diffusent les oeuvres dans le champ de compétence du CNC est un atout majeur pour développer en direction des nouveaux services le système de fiancement de la création par la diffusion.

Mais le plus important est la volonté clairement exprimée de mettre en orbite de nouvelles propositions pour sortir la  culture des sables mouvants dans lesquels elle s'est progresivement enlisée depuis que Jacques Delors a cessé de présider la commission.

Ces propositions doivent impérativement redonner aux Etats les marges de manoeuvre qu'ils ont perdues et à l'échelon européen concevoir les dispositifs permettant d'éviter les contournements rendus possibles par les technologies numériques.

Lorsqu'elle s'exprime pour défendre la culture et la création la voix de la France est toujours entendue.

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