Clochemerle

15 février 2012 par - audiovisuel

 

Dans notre pays le cinéma et l'audiovisuel sont un village, un village français.

L'élection présidentielle devrait être un moment de réflexion sur les actions passées et surtout sur l'avenir afin d'anticiper des évolutions qui pourraient remettre en cause notre excellence dans les domaines de la création et de la culture .

Mais les pires ennemis de la réflexion et de l'anticipation s'appellent corporatisme, conformisme et  esprit de chapelle qui  habillent de grands mots les oripeaux du chacun pour soi en oubliant une notion qui fait la grandeur de la politique l' "intérêt général".

Le Spi, syndicat de producteurs qui prone une extrême régulation des forts et  jamais ne se régule à l'égard des faibles, vient de publier ses 50 propositions aux candidats à l'élection présidentielle.

L'élection présidentielle n'est pas une élection cantonale.

Triste journée pour les malheureux candidats si chaque groupement ou sous groupement professionnel demandait de répondre à ses attentes multiples et variés et de détailler dans le programme électoral d'un candidat à la fonction suprême de notre République les moindres détails des actions pouvant les favoriser.

Non que le document mis en ligne ne contiennent pas de propositions intéressantes ou d'idées à creuser.

Mais nous sommes  dans une période ou l'ensemble de notre politique culturelle doit être redéfinie, où ses outils doivent être repensés en fonction d'un  monde où les technologies évoluent plus vite que les  règles du jeu ou même les modes de pensée.

Tous ceux qui participent à la création devraient  remettre en question habitudes et conformisme hérités d'un univers fermé et tenter de s'adapter aux inéluctables changements pour les rendre positifs.

Comme l'écrivait l'auteur des Liaisons dangereuses : "une occasion manquée se retrouve tandis qu’on ne revient jamais d’une démarche précipitée" .

Gageons que l'occasion de prétendre à  de grandes ambitions pour la création française se présentera à nouveau.

 

 

 

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Commentaires (3)

 

  1. Lucien Véran dit :

    Question.

    Est-ce que les 50 propositions du SPI ne s’adressent pas en fait à toute la profession (auteurs compris) pour ouvrir le débat plutôt que d’être une adresse aux candidats courageux (ou à leur conseiller culture pour ceux qui en ont un) qui seraient « tentés » de lire le document en entier.

    Merci et bonne journée.

    Lucien Véran. Aix marseille Université, Euromed.

    • Pascal Rogard dit :

      Cher Lucien
      Je crois à ce que je lis.
      Le titre de la brochure est:  » les propositions du syndicat des producteurs indépendants aux candidats à l’élection présidentielle ».
      Mais si elles s’adressent à la profession il eut été préférable qu’elles soient envoyées aux personnes concernées

  2. DM dit :

    D’habitude, on interroge les candidats sur leurs positions quant aux services publics (p.ex. Éducation nationale), la protection sociale (assurée par des personnes de droit privé, mais dont le financement est voté au Parlement), sur la politique étrangère, sur la politique générale.

    On a donc l’impression que si une industrie privée réclame une attention publique rentrant dans les détails, c’est qu’elle se comporte quelque peu comme si elle était para-publique, sans doute le résultat des réglementations détaillées, des subventions, des redevances etc. décidées par la puissance publique dans ce secteur.

    C’est révélateur.

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