Merci les télés

29 mars 2011 par - audiovisuel

Ce serait un moment de bonheur total si un jour qui viendra peut-être la Direction de la création artistique du Ministère de la culture pouvait réunir un observatoire de la création théâtrale analogue à celui qui rassemble les professionnels au CNC pour étudier les chiffres de la production cinématographique.

Mais en attendant cette heureuse naissance je me contenterai de commenter les quelques indicateurs qui témoignent de la belle santé de la création cinématographique et surtout son lien étroit avec l'économie de la télévision qui constitue grâce aux obligations réglementaires le socle de son financement.

La télévision pourtant si vilipendée par certains représente un tiers du préfinancement des films chiffre en réalité beaucoup plus élevé car les apports de producteurs évalués à 35% reflètent plus un "gap" de financement qu' un investissement précisément évaluable sachant qu'au surplus  le crédit d'impôt qui est une aide publique y est inclus .

Au sein de l' exploitation télévisuelle ,on ne sera pas surpris de constater le poids dominant du groupe Canal plus à hauteur de près de 60% auquel il faut ajouter pour la télévision à péage, 6% pour le presque défunt Orange cinéma séries.

Pour les chaînes en clair , France télévisions fait presque jeu égal avec les télévisons commerciales mais grâce à l'apport d'Arte le préfinancement du service publique reste prépondérant.

On retiendra de ces quelques chiffres que l'apport de l'audiovisuel est très varié et en tout cas nettement supérieur à celui des aides publiques qui en cumulant le Cosip automatique et sélectif et les aides régionales atteint seulement 11% des investissements.

La moralité de ces quelques minutes d'observation est que le cinéma français doit surveiller comme le lait sur le feu le système d'obligations d'investissement auquel il doit une bonne santé que tous ses voisins européens lui envient.

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Commentaires (1)

 

  1. Oui, cher DG, peut-être aurons nous le bonheur de connaître un jour cet Observatoire des pratiques du théâtre, pour lequel nous aurons tant milité !
    C’est une mesure qui paraît tellement évidente, et d’un tel bon sens, que cela doit être trop simple pour certains de ceux qui seraient en mesure de la porter !
    Continuons !
    Chaleureusement.
    Jean-Paul Alègre

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